Cité Monastique et Place Forte

Histoire :

En 771, une invasion de Sarrazins mit fin à l'existence de Seyr (du Phénicien : ville au soleil) petit village vivant tranquillement au-près d'un couvent de l'ordre de Saint Basile.

Ce n'est que 300 ans plus tard, vers 1059, qu'un seigneur de La Marche et un moine Clunisien décident de redonner vie au couvent ruiné. Très vite, une centaine de moines de Cluny bâtissent une des merveilles de l'art Roman Bourguignon. L'église prieurale sera consacrée le 9 Mars 1097 par le pape Pascal II. La tradition d'accueil des prieurs valut son nom à la ville : "La Charité des bons pères".

Au début du moyen âge le monastère abrite 200 moines et perpétue la tradition d'accueil des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. Son influence s'étend rapidement et devenue "Fille aînée de Cluny", possédera 400 dépendances à travers tout l'occident chrétien.

En 1429, Charles VII demande à Jeanne d'Arc de reprendre la ville. Au bout d'un mois, n'ayant reçu aucun secours, elle doit abandonner le siège. Cet échec pèsera lourd lors du procès de la Pucelle.

En 1559, un grand incendie ravage une partie de l'église et le ville. Bientôt, les guerres de religion vont faire rage; en 1570, la paix de Saint Germain accorde aux protestants la libre disposition de 4 sites pour célébrer leur culte , dont La Charité. A la fin des guerres de religion, la ville et le prieuré sont ruinés.

A la révolution, il ne reste plus que 12 moines dans cet immense édifice.

Au XIX ème siècle, Prosper Mérimée sauva l'église d'une destruction certaine.

Depuis lors de longs efforts de restauration tendent à redonner à l'édifice une partie de sa splendeur passée.

En décembre 1998, l'église prieurale Sainte - Croix - Notre - Dame était inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Un détail anecdotique : c'est à La Charité, le 20 juin 1940, que Léopold Sedar Senghor est fait prisonnier par les Allemands.

Depuis 2001, le prieuré de La Charité sur Loire est l'un des plus grands chantiers de restauration de Bourgogne ; vous pouvez en admirer les premiers éléments :

Aujourd'hui, le patrimoine charitois est vivant. En saison, de nombreux concerts ou spectacles ont lieu dans le jardin des Bénédictins, dans le prieuré et en ville.

 

Ce qu'il faut voir :

Bibliographie :

Jumelage :

La ville est jumelée avec Biedenkopf, Wépion, Namur et Oostduinkerke.